SC Hazebrouck 1907 – Sporting Club Hazebrouckois

Samedi soir, le SCH (DH) va tenter de réaliser un nouvel exploit à Maubeuge (CFA2) lors du sixième tour de la Coupe de France. Adrien Desruelle, le héros de la qualification, revient sur son but incroyable et sur son parcours.
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Adrien Desruelle, ailier gauche de 22 ans, a inscrit un but magnifique face à Dunkerque. Pourtant, ce n’est pas sa spécialité : « J’aime passer la balle », glisse celui qui retrouve cette saison son club formateur.
Adrien Desruelle, lors de la qualification face à Dunkerque (1-0), vous avez inscrit un but dont la finition ressemble à celui inscrit par Éric Cantona, en 1996, face à Sunderland. Pouvez-vous nous raconter ?
« Le coach nous avait demandé d’aller vite de l’avant et de faire des appels derrière les deux défenseurs centraux. Je reçois la balle et je fais un contrôle qui ne me permet pas d’aller au but. Je sens que le contrôle n’est pas bon. Je jette un coup d’œil sur le gardien, je n’ai pas le temps de réfléchir. Je parviens à le lober, ce qui n’est pas évident car il est assez grand. »
Le but fait beaucoup parler, il est même passé à Téléfoot…
(Il sourit). « Mes coéquipiers me chambrent, ils m’appellent Éric, Canto ou Le King ! »
Vous avez joué à un haut niveau, avec l’espoir de devenir footballeur professionnel, pouvez-vous parler de votre parcours ?
« J’ai commencé au SCH à l’âge de 4 ans. J’ai quitté Hazebrouck pour rejoindre le centre de formation de Lens à 10 ans. J’ai quitté parents, amis et famille »
Vous franchissez un nouveau cap à 12 ans…
« J’ai intégré le pôle espoir de 12 à 14 ans. Les meilleurs footballeurs de la région y sont sélectionnés. »
C’est quoi la vie d’un jeune qui se prépare à devenir footballeur pro ?
« On s’entraîne sept, huit fois par semaine. Ce n’est pas une adolescence comme les autres. On vit pour ça, on mange pour ça. J’ai passé de bons moments. Mais c’est aussi difficile. Ils insistent beaucoup sur les valeurs, le respect, la solidarité. Ça forge le caractère. »
À 19 ans, vous devez quitter le RCL Lens sans avoir joué un seul match avec les pros. Qu’est-ce qui vous a manqué ?
« Je ne sais pas… Peut-être une chance donnée à un moment. C’était forcément une grosse déception après tous ces sacrifices. »
Comment avez-vous rebondi ? « J’ai repris immédiatement mes études. J’avais déjà mon BAC S. J’ai obtenu une licence STAPS dans le management du sport. Je suis maintenant en master ingénierie du sport. »
Après trois ans à Gravelines, pourquoi avoir retrouvé Hazebrouck cette saison ?
« J’apprécie beaucoup Jacques Claeys, le président. Il me disait tout le temps « Tu reviens quand à la maison ? »
L’idée d’être pro, elle trotte toujours dans un coin de votre tête ?
« La jeunesse fait que l’espoir est toujours là… »

Maubeuge-Hazebrouck, aujourd’hui à 18 h. Stade Léo-Lagrange. 5 €