SC Hazebrouck 1907 – Sporting Club Hazebrouckois

Le SC Hazebrouck termine l’année 2013 par un match nul (1-1) face au leader roubaisien. Un résultat positif, le cinquième de suite pour les Hazebrouckois.

Persoon

Fred Persoon, leur coach, revient sur cette première partie de championnat de DHR.

Fred, pensais-tu pouvoir occuper cette 6e place après un début de championnat très compliqué ?

« J’espérais, bien sûr. Même si ç’a été dur et même si j’ai pris des coups dans la figure, je n’ai jamais douté. Cela a toujours flanché, on a eu peur mais je savais qu’on était capable. Après forcément il faut du travail, du temps, la mise à niveau de certains joueurs… je savais qu’on avait la possibilité de recoller dans la première partie du tableau. »

Qu’est-ce qui te plaît cette saison par rapport celle de l’année dernière ?

« C’est complètement différent car le départ était compliqué mais parce qu’on avait pas réussi à faire tourner la balance en notre faveur dans des moments clés. Après, on a eu des contre-performances individuelles sur les buts pris, mais sinon l’équipe n’a jamais été complètement mauvaise ; elle manquait de réussite. L’an passé, je n’avais malheureusement pas beaucoup de choix dans mon équipe. J’arrivais sur un socle assez friable, le club était vraiment en mauvaise position, en mauvaise posture. Psychologiquement, les mecs étaient atteints, il y avait énormément de choses à rattraper. Ce n’est pas complètement gommé, on ne descend pas deux fois de suite sans séquelles. Donc ça ne va pas se faire du jour au lendemain, mais je pense qu’on est sur la bonne voie, nos résultats l’attestent, l’ambiance aussi. Au club, les gens sentent que la vie reprend. On a passé un palier, maintenant, il faut en passer un deuxième, puis un troisième pour être complètement lancé et que le club reparte sur de bonnes bases. Mais ça demande du temps, du travail… On aperçoit des jours meilleurs. »

 

A l’inverse, qu’est-ce qui ne te plaît pas ?

« Mon début de championnat. Aussi, le fait de voir mes joueurs lâcher quand on prenait des buts ; on avait des moments difficiles. Ça, j’aime pas. Car au contraire, quand on reçoit une claque, on n’a qu’une envie, c’est de ne pas en recevoir une deuxième mais de réagir ! Ça, au début, ça ne m’a pas plus. Aujourd’hui, on ne le fait plus trop quand on est mené. Maintenant, les joueurs ne l’acceptent pas non plus, ils réagissent. Mon boulot est aussi là, de ne plus les laisser baisser les bras dans l’adversité. Même dans moments difficiles, ils ont toujours bossé, avec un état d’esprit irréprochable. Et ça, en temps de crise, ce n’est pas donné à tous les groupes… Quand on s’accroche, on a forcément des récompenses. »

 

Comme dimanche, face à Roubaix avec l’égalisation. Preuve que le groupe suit cette philosophie…

« Oui. Ça prouve que le groupe n’accepte plus la fatalité et l’injustice car être mené 1-0 sur ce match-là, ce n’était pas juste. Il commence à se révolter, c’est bien. »

 

Comment vois-tu la suite du championnat ?

« Moi, je n’ai qu’une hâte, c’est de retrouver mes gars tous frais et dispo (blessés, joueurs un peu en méforme…), retrouver un groupe uni, confirmer notre bonne série de cinq matches sans défaite (3 victoires, 2 nuls), maintenir cette spirale positive et surtout que les gars reviennent à l’entraînement avec une soif et une envie de progresser, d’aller de l’avant. On a montré qu’on était capable de le faire. Et on a eu des résultats derrière qui l’ont attesté. Et que cette mauvaise phase soit derrière nous, mais en ayant toujours en tête qu’elle a existé. Ne jamais oublier. »

 

Est-ce qu’une montée est encore possible, d’actualité selon toi ?

« Après notre début de championnat compliqué, je ne m’inscris pas dans l’immédiat dans cette optique-là. Je reste fidèle à mon envie de prendre un par un les matches, et les choses changeront peut-être au fur et à mesure. Mais je ne peux pas annoncer à mes joueurs qu’on va viser la deuxième ou première place, vu notre situation et d’où on vient… Ça ne serait pas très humble ni logique de ma part. Il faut passer des paliers, qu’on conforte notre place dans cette première partie de tableau et après on essaiera d’évoluer et de passer un autre palier. Et c’est comme ça qu’on pourra se donner des objectifs quantifiables et surtout réalisables ! »

PROPOS RECUEILLIS PAR Thomas Pruvost pour L’Indicateur.