SC Hazebrouck 1907 – Sporting Club Hazebrouckois

À 68 ans, ce retraité toujours au bord des terrains de football, veille sur le Sporting-club d’Hazebrouck (SCH). Président du club, Jacques Claeys savoure le parcours de l’équipe fanion qui jouera samedi, au stade Damette, le huitième tour de la Coupe de France. Portrait
1944907527_B977193312Z.1_20151128181219_000_GVU5MVIK8.1-0.jpgJacques Claeys, à la tête du SCH depuis 3 ans : « Je suis devenu président par obligation. J’étais alors président délégué et personne ne voulait prendre cette place…»
58 ans au SCH où il a pris sa première licence à 10 ans, 47 ans de mariage avec Nicole qu’on voit servir des frites les jours de match et 42 ans au sein de Beck Crespel, entreprise de boulonnerie située à Armentières où il a travaillé comme cadre. Jacques Claeys, président du SCH depuis trois ans, aime la stabilité.
« Changer à tout bout de champ, ce n’est pas la solution », glisse cet Hazebrouckois affable et avenant, qui serre des mains toutes les cinq minutes. C’est pour ça qu’il a toujours maintenu sa confiance à Frédéric Persoon, entraîneur de l’équipe fanion, même quand les résultats étaient moins bons. Les deux hommes se téléphonent tous les jours et font équipe à la belote avant chaque match à domicile.

« C’est un sage »

Avec les joueurs, qui pourraient être ses fils, le courant passe aussi. « Il a une relation paternelle, il est à l’écoute, témoigne Frédéric Persoon. Les joueurs le voient comme un bon père de famille qui donne des conseils et tape sur les doigts quand ça ne va pas. C’est l’expérience, c’est un sage… » « C’est le meilleur président que j’ai eu, ose Anthony Horrent, défenseur de 33 ans passé par Armentières et La Gorgue. On peut lui parler de tout. Si on l’appelle, il décroche ou rappelle dans la journée. Il est à l’écoute même quand on a des soucis personnels. »
Jacques Claeys « « ne cache rien » aux membres du club. « Je veux qu’ils comprennent nos difficultés. Quand il y a eu une baisse de subvention, il a fallu y faire face. Les joueurs et l’entraîneur ont accepté de réviser les indemnisations. La preuve que le foot amateur n’est pas fait que de mercenaires. »

Un président hyperprésent

Ce grand-père de sept petits-enfants, « dont trois footballeurs », est un président hyperprésent. Il assiste aux entraînements, va chercher les sponsors, hisse le drapeau du club quand les résultats sont bons. Il vit pour les 22 équipes et 500 licenciés du SCH, « club familial qui a une âme ».
Cet ancien défenseur latéral, « pas un grand joueur » selon ses mots, a vite voulu être dirigeant. « De par ma profession, j’ai vite été amené à diriger des équipes », explique celui qui figurait sur la liste de Didier Tiberghien (PS) en 2015.
Les difficultés ? « Il y a beaucoup de choses qu’on ne maîtrise pas, commente-t-il. On dépend du pouvoir et du bon vouloir de la municipalité. Aujourd’hui aussi, c’est dur pour les partenaires. Sans la municipalité et sans eux, on ne ferait rien. »
Le parcours fabuleux du club en Coupe de France est un bonheur qu’il savoure. « C’est une juste réponse pour tous ceux qui s’impliquent dans le club, témoigne-t-il. J’ai retrouvé cette ferveur qu’on avait dans le temps. »

La Voix du Nord