SC Hazebrouck 1907 – Sporting Club Hazebrouckois

Le 10 septembre, le SC Hazebrouck tenait son assemblée générale. L’occasion de revenir sur la saison passée, d’évoquer les finances et les projets.

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1287344-le-preside-5412b53b.jpg  Après 33 ans de présence, Jacques Claeys veut lâcher un peu de lest.

A moyen et à long terme…
Qui dit assemblée générale, dit bilans. La saison sportive a été qualifiée de « satisfaisante dans l’ensemble » par le président Jacques Claeys, quelque peu « déçu » que l’équipe première ait loupé l’accession à l’étage supérieur en juin dernier. Grande satisfaction en revanche du « bon comportement » des jeunes hazebrouckois. « C’est un espoir pour notre politique que je veux donner au club, à savoir devenir un club formateur. Que les jeunes sentent que la porte est ouverte pour intégrer l’équipe première. D’ailleur, je veillerai à ce que ce soit fait », commente-t-il.
Côté bilan financier, le budget s’élève à 356 000 euros, avec un déficit de 5 800 euros (au 30 juin). Un déficit qui se réduit. « On a fait de gros efforts », se réjouit le président, évoquant quand même de « grandes difficultés » et les « doutes qui planent » auxquels le club doit faire face à peine la saison terminée. « Nous, on ne travaille pas en saison calendaire ! » Subventions, sponsors… « on n’a aucune certitude ». Et comme Jacques Claeys aime le dire, « ça requiert plus d’un travail d’équilibistre que de gestionnaire ! On marche sur des oeufs. »

« Provoquer, dynamiser »
« Je veux provoquer, dynamiser. Je reste confiant dans l’investissement des challengers, car sans eux, on n’est plus nulle part. Plus rien n’existe. » L’argent, toujours l’argent. Pour lui, la municipalité et les challengers sont deux acteurs qui « se doivent de ne pas nous laisser tomber ». Le président ne veut « pas subir, mais provoquer ». Donc le club a des ambitions. Il en faut, « sinon on ne va plus nulle part », précise-t-il. « Il faut que la locomotive, à savoir l’équipe première, donne envie de monter dans le train… », image le président, qui veut que celle-ci termine dans le plus haut niveau régional de ligue (Division Honneur), voire en fédération (CFA 2). « Ça veut dire ce que ça veut dire… »

Deuxième synthétique ?
Pour construire, pour évoluer, il faut être encadré. Et cela passe aussi et surtout par l’aspect financier. Pour Jacques Claeys, il importance de pouvoir conserver ce budget financier. « Si on commence à nous couper la tête, il n’est plus possible d’assumer le club où il est et où on veut l’amener. » Ce soir-là, face à Fabrice Perlein adjoint aux sports, il a émis un autre souhait, d’ordre structurel… Il a mis l’accent sur le manque de terrain. « En période hivernale les terrains rue de Vieux-Berquin et celui du rugby, deviennent impraticables car inondés. Donc il nous reste les terrains synthétique et honneur qu’on ménage le plus possible, rapporte-t-il. Avec 20 équipes, ça devient aussi de l’acrobatie ! » Une demande de réhabilitation du terrain en schiste a été faite, pour en faire un synthétique. « Comme la Fédération, à la suite de la Coupe du monde, débloque 36 millions en 2 ans pour aider les clubs.C’est peut-être le moment de faire un dossier… »

Un poste bientôt vaccant
A l’assemblée générale, un tiers du bureau était concerné pour son renouvellement. L’an passé déjà, Jacques Claeys avait proposé sa place. En vain.
Bis repetita le 10 septembre. Président démissionaire, il a fait appel aux amateurs « par leur envie, leur capacité », avant d’annoncer que l’année prochaine, « je ne serai plus seul président du club ». C’est une certitude. Sauf, sous conditions : « si je continue, ça sera avec quelqu’un. La charge est trop lourde, ça devient pesant. » Le passionné du ballon rond et du Sporting y est depuis 1981. « J’ai besoin de trouver aussi un second souffle… » Réélu président le 10 septembre, il a assuré qu’il ne serait plus candidat, seul, l’an prochain. « Je ne veux pas fuir le navire, ni l’abandonner, mais je veux quelqu’un qui puisse m’épauler, être à côté. Il faut redonner un souffle nouveau aussi club ! » Et de paraphraser Jean-Pierre Vandevoorde, ancien président du SCH : « on n’est pas propriétaire du club mais seulement des garants. Et pour moi, être garant, c’est aussi préparer l’avenir. J’ai bientôt avoir 68 ans, après 33 années à la tête du club, il faut peut-être renouveler. » Alors il se pourrait bien que ce soit sa dernière année à la présidence. « Je l’espère !
Mais je n’ai pas fait 33 ans pour dire j’arrête et advienne que pourra ! Certainement pas. Je m’engage auprès des gens qui sont là, je ne les lâcherai pas de n’importe quelle façon. »

Thomas Pruvost

L’indicateur des Flandres