Dans les vestiaires, le coach du Sporting, Fred Persoon, nous dévoile la saison à venir, ses ambitions, ses envies et ses difficultés.
Pour Fred Persoon, pas question de parler de montée. Du moins, dans l’immédiat.
Frédéric, le Sporting a enregistré l’arrivée de neuf recrues, pour la plupart à caractère offensif. Satisfait ?
« Oui, je suis satisfait, content du recrutement. J’ai obtenu les recrues que j’attendais. » Parmi ces recrues, on note la venue de Rabah… de Saint-Amand… « On s’est vu vendredi 2 août, Raba était une priorité pour moi. On a discuté, le président a réussi à la convaincre. Pour le plus grand bonheur de son entraîneur et, par la suite, du club. »
Regrettes-tu le départ de certains joueurs ?
« Les joueurs que je voulais garder sont là. Les joueurs qui sont partis, il n’y en a qu’un seul, c’est Ludovic Hamelin ; j’avais décidé de ne pas garder. C’était prévisible. Pour le reste, les joueurs sont restés car j’avais envie qu’ils restent. Je voulais m’attacher les services des cadres même s’ils ont fait une mauvaise saison 2012-2013, même si pour certains ils n’ont pas apporté ce qu’on attendait d’eux. Je pense foncièrement qu’ils ont la qualité et que c’était une année sans. Je compte donc sur eux pour pouvoir apporter cette saison ce qu’ils n’ont pas apporté la saison passée. »
Une saison mauvaise, pourtant peu de joueurs sont partis…
« Ça prouve que l’entraîneur ne voulait pas tout jeter à la poubelle car il sait qu’il y a de bons joueurs dans le groupe qui n’ont pourtant pas évolué à leur meilleur niveau. Mais ils ont les qualités pour faire mieux. C’est une sorte de revanche pour eux. Je sais qu’individuellement, ils sont bons. A moi de les faire évoluer collectivement. »
Comment est l’état d’esprit depuis la reprise ?
« Je n’ai pas à me plaindre. Je pense qu’on les a mis sur de bons rails. A moi de les mettre en selle, maintenant à eux de diriger le cheval. On est dans une bonne phase. Les mecs bossent bien, je les sens dans un bon état d’esprit. Le collectif primera sur l’individualité. C’est ensemble qu’on aura des résultats, et qu’on retrouvera les valeurs appréciées du président. Et je le comprends. »
Quels sont tes maître-mots ?
« Rigueur, discipline, travail, esprit de corps, solidarité. Aussi, avoir la haine de perdre… »
Les hommes sont-ils en forme ?
« Il est encore trop tôt pour le dire. Mais je les sens appliqués, impliqués. Avec le staff, on a mis des choses en place. On a plus travaillé sur la musculation. Notre staff s’est élargi, il est intéressant (Amaury Bensalem pour la partie athlétique, le renforcement musculaire ; Geoffrey Clarret adjoint dans les séances, pour la partie technique ; et Muss Merry qui est responsable des gardiens de buts et des attaquants). »
As-tu senti tes joueurs plus concernés que l’an passé ?
« Ils l’étaient l’an passé, même sur la fin de saison ! Sinon, on aurait perdu tous les matches 5-0 ! On a même gagné le dernier match… Après, pour diverses raisons, on n’a pas réussi à s’extirper du bas de classement. Je n’ai pas de doutes, ni de craintes. Il faut continuer à travailler, il n’y a que ça qui paye. »
Cette saison, le SCH sera en DHR. Un mot sur cette division et les équipes qui la composent…
« Ça va être un championnat extrêmement compliqué, il ne faut pas se leurrer. Ce n’est pas parce qu’on descend de CFA2 et de DH qu’on va arriver comme des cadors en DHR, loin de là ! D’ailleurs, je mettrais en garde mes joueurs. On va aussi certainement être l’équipe à abattre… Il faudra être costaud dans les duels, et aussi costaud mentalement pour être prêt aux joutes de la DHR. Car même si la DH est un championnat difficile, dans l’esprit de conquête de guerrier, je pense que la DHR est encore plus compliquée. Donc, il nous faudra beaucoup d’humilité. A nous de prouver qu’on est capable de faire un bon championnat, mais certainement ne pas croire qu’il suffit de mettre des chaussures pour battre tout le monde. »
Quelles équipes redoutes-tu ?
« Sincèrement, je n’ai pas trop regardé. On a joué Noeux en match amical, c’est une bonne équipe, j’ai vu de bonnes choses. Il y a Aire/Lys, Armentières qui descendent de DHR, il y a Lesquin qui était en CFA2, des équipes du Boulonnais… ça ne va pas être une partie de plaisir ! Je ne connais pas intimement toutes ces équipes, mais on sait que ça ne va pas être facile. »
Quel sera le rôle alors du Sporting dans cette arène ?
« Retrouver un club, créer un groupe et après, faire parler nos qualités car on en a. Je veux marquer le coup au niveau de l’état d’esprit du groupe et retrouver les valeurs du club. Après, on aura ce qu’on mérite. Et ça viendra au fur et à mesure. On ne va pas mettre la charrue avant les bœufs. Il faut travailler, ne pas perdre son temps mais ne pas être trop patient non plus, et savoir où on veut aller. Et ça, on le verra quand on sera sur le rectangle vert. Les objectifs se mettront en place tout doucement… »
On n’annonce pas une montée tout de suite alors…
« Certainement pas ! On fera tout pour, forcément, on est tous des compétiteurs. Mais après, il n’y a que la vérité du terrain qui parle. Ce n’est pas tout à moi de l’annoncer. Moi, je suis là pour travailler et faire en sorte qu’on fasse le meilleur championnat possible. Retrouver une équipe, une âme et redonner la joie aux supporters, aux gens qui connaissent le club. On fera un premier bilan dès les cinq-six premières rencontres. On verra dans quel état d’esprit on est. »
Y a-t-il des choses faites la saison dernière qu’il ne faudra surtout pas refaire cette saison ?
« Oui, négliger les équipes de jeunes (Belkacem Abdelhak est le nouveau conseiller technique de U13 à U17), la réserve. Il va falloir qu’on soit la locomotive et que tous les wagons derrière suivent ; demander à nos éducateurs de transmettre les valeurs portées par la première. Aussi, il faudra éviter de commettre des erreurs de communication… Mais tout ça, ça va se mettre en place. Mais c’est sûr, on a trouvé un club qui est malade, il ne faut pas se le cacher. Il est en difficulté. On a envie de se retrousser les manches et restructurer le club, travailler avec les jeunes, les former ! Il faut que nos 19 ans jouent rapidement en équipe réserve, pour pouvoir à un moment venir en équipe première. Car le jour où tu ne formes plus de joueurs, tu es en difficulté. Et c’est ce qu’on a subi ; on ne formait plus. Donc on a eu de grandes difficultés à constituer de bonnes équipes. »
Un mot sur la Coupe de France. Est-ce important pour le Sporting, version 2013-2014 ?
« Oui, ça me tient à coeur ! Pour tous, ça doit être une image particulière. Ça fera partie des objectifs ! De toute façon, tous les matches que je vais jouer, ce sera pour les gagner. On jouera pour aller le plus loin possible. On ne va certainement pas la mettre de côté. »
PROPOS RECUEILLIS PAR Thomas Pruvost
Premier match pour le Sporting, dimanche 25 août à Noeux-les-Mines, à 15h